GPS (Global Positioning System)

 

La navigation aérienne par satellites est née des nécessités de la guerre froide, notamment pour le guidage des missiles intercontinentaux. Il fallait en effet connaître avec précision les coordonnées du point de lancement (notamment pour les sous-marins lanceurs d'engins) pour le calage des centrales à inertie du missile. C'est pour cette raison que les Etats-Unis ont été conduits à mettre en oeuvre leur premier système de navigation par satellites (Transit) à partir d'avril 1960. Ce système a ensuite donné naissance au GPS qui assure une précision de quelques mètres et dont le codage des signaux empêchait à un ennemi d'utiliser lui-même le système.

Dès le début du GPS, des indications de positionnement moins précises, de l'ordre d'une centaine de mètres, ont été offertes aux civils. Cette restriction imposée aux civils dans la précision des indications fournies par le GPS a été levée par les Américains en mai 2000, au moment où l'Europe lance Galileo, son propre système de navigation par satellites. Mais rien n'empêche les Etats-Unis de réactiver le bridage des signaux GPS ou d'en interdire l'accès dans certaines régions si le gouvernement américain le juge utile. Ils détiennent donc la clef du système GPS et disposent d'un monopole de fait sur ce moyen de positionnement.  

Avionique GARMIN GNS480 avec GPS

Aujourd'hui, l'usage du GPS s'est généralisé, y compris pour tout ce qui touche à la navigation aérienne : 

à tel point qu'on commence à parler désormais d'un système global de navigation par satellites (GNSS : Global Navigation Satellite System) susceptible de supplanter et de remplacer tous les autres moyens de radionavigation. 

  

  

Exemples d'écrans d'affichage du GARMIN GNS480 avec GPS

De leur côté, les Russes ont mis en place un système sensiblement équivalent au GPS, le Glonass, avec quelques années de retard. En 1998, les Russes permirent aux civils d'utiliser le Glonass. Cependant, suite aux difficultés économiques en Russie, les satellites en fin de vie n'ont pas été remplacés dans la constellation des 24 satellites Glonass. L'objectif est de reconstituer une nouvelle constellation complète à l'horizon 2007.

Les Européens ont, quant à eux, décidé de se doter d'un système de navigation satellitaire indépendant, Galileo, qui doit en principe entrer en service en 2008 mais, dès 2005, Galileo sera précédé par Egnos (European Geostationary Overlay Service) qui vise à améliorer les performances du GPS et de Glonass. Cette amélioration se fera soit par le système dit SBAS (Satellite Based Augmentation System) soit par le système dit GBAS (Ground Based Augmentation System). 

Récepteur GPS portable GARMIN GPSMAP296 pour l'aviation légère

Le SBAS s'appuie sur des stations de référence au sol reliées entre elles qui reçoivent les signaux, déterminent les écarts entre une position réelle et celle fournie par les satellites, calculent le différentiel sur une zone donnée et renvoient ces données vers des satellites de télécommunications géostationnaires qui les rediffusent alors vers les utilisateurs. Le SBAS peut offrir une précision de l'ordre du mètre sur une large zone géographique et permet en plus de surveiller l'intégrité des signaux GPS. 

Le GBAS, quant à lui, fonctionne grâce à une station locale dont la position est connue avec précision. Il est utilisé pour les zones non couvertes par le SBAS mais aussi pour obtenir une justesse de guidage encore plus grande permettant ainsi des procédures d'approche de précision de catégorie 1 dans la zone de l'aérodrome. 

En ce qui concerne la France, la DNA (Direction de la Navigation Aérienne) publiera les premières procédures d'approche GPS sur des aérodromes français au cours du second semestre 2004. Il s'agit dans un premier temps de procédures dites NPA (Non Precision Approach) sans guidage vertical de descente vers la piste. Ces procédures permettent une arrivée vers une piste dépourvue de moyen de guidage comme l'ILS, avec des minima météorologiques qui tiennent compte de l'absence de guidage vertical. Pour les approches APV (Approach Procedure with Vertical guidance) avec guidage vertical, les expérimentations se poursuivent. 

  

  

Exemples d'écrans d'affichage du récepteur GARMIN GPSMAP296

Fonctionnement :

L'information reçue par la station mobile sera principalement une information de position sur le globe (coordonnées cartésiennes X, Y, Z : latitude, longitude, altitude) et de vitesse (sur les 3 axes). Les informations recueillies pourront être plus nombreuses selon l'utilisation recherchée et le degré de technicité disponible à bord, permettant par exemple le couplage avec d'autres systèmes comme les centrales à inertie. 

Le système GPS est constitué de 3 sous-systèmes appelés segments : 

Carte d'approche RNAV / GNSS piste 16 de l'aéroport de Lyon Bron (LFLY)

Performances :

La portée du GPS couvre l'ensemble du globe. La précision est de l'ordre de 1 à 100 m suivant le récepteur utilisé. 

Les principales erreurs sont dues :